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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/155

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Il avait le dos tourné.

Dans cette position, quoique Pistolet ne fût ni haut, ni large, on pouvait croire que son interlocuteur restait caché derrière lui.

Ils s’entretenaient vivement et à voix basse.

Quelques mots et même des lambeaux de phrase arrivaient jusqu’à Lirette, qui écoutait avidement.

Elle entendit les noms de Clément le Manchot et de Cadet-l’Amour. C’était Pistolet qui parlait. Il disait, sauf les paroles perdues :

— Rassemblés à l’hôtel… désarroi complet… ne veulent plus de Cadet-l’Amour… couper la branche

Échalot entendit et frissonna.

Pistolet continuait :

— Clément le Manchot assassiné, pis que cela : écorché vif…

Puis une sorte de récit, dont les paroles n’arrivaient pas jusqu’à la fenêtre, étranglées qu’elles semblaient être dans la gorge du narrateur.

La voix doucette dit :

— Pour le coup, ça devait être drôle ! Je vois d’ici M. le marquis de Tupinier dans le grenier de la bête brute. C’est moi qui l’ai dégrossi, ce Cadet-l’Amour ! Il va bien !