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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/279

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Et la longue route fut reprise en sens contraire sans hâte ni fatigue. Des heures encore passèrent.

Le jour s’en allait baissant, quand Clotilde atteignit de nouveau la place Clichy, pleine de bruit et de foule. Les saltimbanques annonçaient leur dernière représentation.

Il n’y avait qu’une baraque abandonnée, c’était celle d’Échalot.

Clotilde ne vit rien de tout cela. Elle tourna vers le boulevard sans regarder ni à droite ni à gauche et monta du côté du cimetière.

Elle savait où elle allait.

Le boulevard fut suivi par elle jusqu’à l’angle de la rue Pigalle qu’elle tourna pour la descendre jusqu’à la hauteur de l’hôtel de Souzay.

Là, elle s’arrêta.

Contre l’habitude constante, la porte cochère du logis de Mme la duchesse de Clare était ouverte.

Clotilde n’entra point.

Elle s’assit sur la borne où nous vîmes Lirette pour la première fois, et quiconque l’eût regardée en ce moment aurait vu le terrible effort qu’elle tentait pour éclairer sa pensée.

— C’est ici, murmura-t-elle.