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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/283

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lui eût laissé croire volontiers, néanmoins que ce miraculeux résultat était dû à ses bons soins, s’il n’avait exigé une explication.

En la lui donnant, Angèle appuya surtout sur ce fait que Georges était un heureux martyr. Son sacrifice ressemblait à une délivrance.

Ce fut chez Mme de Clare que Pistolet vint trouver le docteur après son expédition à l’hôtel Fitz-Roy.

Pistolet s’était mis en campagne en quittant Lirette, ce matin. Toute la nuit précédente, le docteur avait eu ses gens à lui autour de la maison Jaffret, non seulement pour éclairer autant que possible les faits et gestes de la bande, mais surtout pour veiller à la sûreté du prince Georges en cas de besoin.

Pistolet était le chef de cette police particulière.

Il venait au rapport.

Son résumé clair et court donna d’abord la physionomie à peu près exacte de ce qui s’était passé après la soirée des fiançailles.

Les maîtres ne s’étaient pas couchés, on avait vu le « fantôme » pénétrer dans le jardin par le mur de planches, — on avait surpris la sortie de Mlle Clotilde avant le jour.

Mais l’important se trouvait dans la récolte per-