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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/335

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La tête d’Angèle, privée de sentiment, heurta contre le bois du parquet.

Mais le temps pressait.

Clotilde légère, le front haut, drapée dans le manteau d’Albert qui cachait à demi son visage, traversait déjà sur la pointe du pied la chambre du jeune malade, endormi toujours.

Cette scène avait duré quelques minutes à peine, et l’instant du mortel rendez-vous, assigné par Marguerite, n’était dépassé que de bien peu.

Le corridor restait désert et silencieux comme nous l’avons laissé.

Clotilde retrouva son chemin, guidée par la lumière de la lampe qui continuait de brûler dans le boudoir où avait eu lieu l’entretien d’Angèle et de Marguerite.

La porte était ouverte à demi…

Clotilde entra vivement, jouant jusqu’au bout le rôle de celui qu’on aurait attiré dans un piège.

Cadet-l’Amour était caché dans l’ombre de la porte, en dedans. Il attendait là, depuis longtemps, et commençait à s’impatienter.

On lui avait dit de frapper sans laisser au jeune homme qui allait entrer le temps de se retourner.