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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/337

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pied-à-terre de Marguerite et les jardins de l’hôtel de Souzay.

Une échelle se dressait contre le grand mur à tout événement.

L’état-major passa d’abord, puis l’armée suivit, et l’échelle fut retirée de l’autre côté du mur.

Tout le monde était parti, — sauf, le général en chef.

Cadet-l’Amour, en effet, au premier bruit annonçant le danger, et sans plus s’occuper de sa victime, s’était précipité vers la fenêtre du boudoir, dont il avait enjambé l’appui lestement. Ce genre d’exercice le connaissait, et il était bien sûr, en se laissant glisser le long des montants, d’arriver un des premiers au grand mur.

Seulement, dès qu’il eut lâché l’appui de la fenêtre, un juron s’étrangla dans sa gorge, et il essaya, mais en vain, de remonter.

Il sentait l’échelle se balancer sous le poids de son corps.

— Pas de farce ! cria-t-il, déjà inquiet et tout mouillé de sueur froide. Les agents arrivent… Qui est là, en bas ?

— C’est moi, marquis, répondit une voix moqueuse.