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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/70

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— Je m’y plonge habituellement ! s’écria le pauvre hère, à qui l’héroïsme de son sacrifice mettait des larmes plein les yeux ; c’est mon élément, l’intrigue, M. Tupinier, quoique ça ne m’a pas encore réussi, depuis vingt ans que j’en essaye ! L’intrigue, bon ! présent pour l’intrigue ! Mais avec honneur, ou plutôt mourir ! Ôtez votre billet, je n’aime pas voir ces choses-là.

L’Amour, qui s’était levé, se rassit et se mit à rire.

— Voilà ce que c’est, dit-il en remplissant de nouveau les verres, que de ne pas s’expliquer bien comme il faut. Tu as cru, je parie, qu’il s’agissait de la bagatelle ? J’en use, c’est vrai… à ta santé, ma poule.

— À la vôtre, M. Tupinier, vous êtes bien honnête.

— Mais, poursuivit l’Amour, j’en cueille tant que j’en veux de ces fleurs. Si l’on m’a surnommé l’Amour, ce n’est pas pour des prunes. Malgré ma maturité, je suis entouré d’occasions agréables en jeunes demoiselles, comtesses, marquises, actrices des premiers théâtres… et plus huppé encore ! Tu ne m’as pas compris du tout, du tout. C’est une af-