ment la tête à la première occasion : voilà pour l’Écosse. Pour la France, Lauzan est un charmant cavalier qui a perdu depuis longtemps sa dernière once de cervelle ; Courtenay est un désespéré, flairant au vent pour voir… d’où lui viendra enfin une destinée de prince du sang ; Quatrebarbes est un fou sérieux qui rêve d’indépendance de la Bretagne, et toi…
— Moi, Sire ? répéta Raoul en se redressant.
— Toi, dit le roi avec un rire attendri, cette fois : tu es le dernier chevalier !
— Faut-il espérer ?…
— Il ne faut rien espérer, monsieur le vicomte, interrompit Jacques Stuart. Dites-moi seulement quand vous comptiez m’enlever ?
— Cette nuit, sire.
— Ah ! bah ! c’était un impromptu !… Vicomte, demain nous chasserons et nous réfléchirons…
— Demain, il sera trop tard, sire. Les entreprises comme celles-ci emploient beaucoup de gens et le secret s’en échappe. L’occasion ne dure qu’une heure.