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Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/204

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— Je vas vous dire, lui déclara-t-il. La demoiselle est comme qui dirait ma mère. Je ne suis point tant poule mouillée que j’en ai l’air. Si c’était pour qu’on la rende malheureuse en ménage, faudrait voir, nous deux ! Ah ! mais !

M. Ledoux lui tendit la main et repartit.

— Tu es un brave et honnête garçon, fatout. Je te connais.

Il ne perdait point de vue Hélène, qui allait et venait.

— Où as-tu été ce soir, ami Nicaise ? reprit M. Ledoux affectueusement.

— Ça ne vous regarde point, répondit le fatout avec gravité ; c’est moi qu’interroge, étant comme qui dirait, le père de la demoiselle. C’est-il vrai que vous vous épousez avec elle pour les écus qui sont dans la paillasse ? Car, si vous me connaissez, moi, je ne vous connais guère !

Il pensait, tout content de lui-même :

— De cette façon-là, je vas bien savoir !

M. Ledoux se mit à rire et le mena jusqu’à