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Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/412

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plus pressé est de vous refaire une position.

— Je veux venger mon père, dit Hélène d’un ton morne. C’est mon idée ! L’homme qui a tué mon père mourra par la main du bourreau, j’ai promis cela, au lit de sa mort. Je le tiendrai, soyez tranquille.

— À votre volonté, demoiselle. Écoutez-moi, je vous prie, sans m’interrompre ; mes moments sont comptés ce soir, comme toujours. J’avais un but, vous le pensez bien, en vous engageant à venir à Paris. J’occupe à Paris une position dont je ne peux pas vous dire ici le secret, mais qui me donne du crédit et de l’influence auprès de gens très puissants. J’ai songé à vous tout de suite. Je n’ai point mal fait, entendez-vous, en rompant notre mariage, car il n’y a dans les marchés que ce qu’on y met, et vous ne pouviez plus me compter la somme promise ; mais, si j’en juge par le chagrin que j’ai eu, je vous dois, en bonne jus-