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Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/96

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— Patron, dit Salva, les murs de cette baraque avaient peut-être des oreilles ; je n’aimerais pas rentrer là-dedans.

— J’y rentrerai bien, moi ! dit Gadoche. D’ailleurs, personne ne vous verra. Il y aura du monde plein la grande salle pour la noce, mais dehors, personne ; tournez la maison et frappez à la porte de derrière : ce sera un ami qui vous ouvrira.

— Et il y aura de la besogne, patron ?

— Une affaire de sept cents louis d’or, mes camarades.

En un tour de main, il enleva sa barbe et sa perruque dont il fit un paquet ; il jeta sa vieille houppelande sur son bras, montrant ainsi sa taille leste et musculeuse. L’instant d’après il s’éloignait dans la direction de Bar-le-Duc, à travers bois, d’un pas si rapide, qu’un cheval au trot aurait eu peine à le suivre.

Nicaise, resté seul dans la salle basse de l’au-