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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/140

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LE BOSSU.

Nevers n’entendit point la seconde moitié de cette réponse. Il se dirigea vivement vers l’endroit d’où la voix était partie.

— À la besogne, chevalier ! s’écria-t-il ; livrez-moi seulement le fer, pour que je sache bien où vous êtes. Je n’ai pas beaucoup de temps à vous donner.

Le Parisien berçait toujours la petite fille, qui dormait de mieux en mieux.

— Il faut d’abord que vous m’écoutiez, monsieur le duc, commença-t-il.

— Je vous défie de me persuader cela, interrompit Nevers, après le message que j’ai reçu de vous ce matin. Voici que je vous aperçois ; chevalier, en garde !

Lagardère n’avait pas seulement songé à dégainer.

Son épée, qui d’ordinaire sautait toute seule hors du fourreau, semblait sommeiller comme le beau petit ange qu’il tenait dans ses bras.

— Quand je vous ai envoyé mon message de ce matin, dit-il, j’ignorais ce que je sais ce soir.

— Oh ! oh ! fit le jeune duc d’un accent railleur, nous n’aimons pas à ferrailler à tâtons, je vois cela.

Il fit un pas, l’épée haute. Lagardère rompit, et dégaîna en disant :