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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/278

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LE BOSSU.

— Vous ne m’aimez pas ? poursuivit-elle en rougissant, non point de honte, mais de dépit ; — puisque vous ne m’aimez pas, vous ne pouvez être jaloux de moi !…

Gonzague lui prit la main et la porta à ses lèvres.

Elle rougit davantage.

— J’ai cru…, murmura-t-elle en baissant les yeux, — vous m’avez dit une fois que vous n’étiez pas marié… À toutes mes questions sur ce sujet, ceux qui m’entourent répondent par le silence… J’ai cru… quand j’ai vu que vous me donniez des maîtres de toute sorte… quand j’ai vu que vous me faisiez enseigner tout ce qui fait le charme des dames françaises… pourquoi ne le dirais-je pas ?… je me suis crue aimée !

Elle s’arrêta pour glisser à la dérobée un regard vers Gonzague, dont les yeux exprimaient le plaisir et l’admiration.

— Et je travaillais, continua-t-elle, — pour me rendre plus digne et meilleure… je travaillais avec courage, avec ardeur… rien ne me coûtait… Il me semblait qu’il n’y avait point d’obstacle assez fort pour entraver ma volonté…

Vous souriez ! s’écria-t-elle avec un véritable mouvement de fureur ; — santa Vir-