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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/476

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LE BOSSU.

» — Tu as ton poignard…

» — Viens ! me dit Flor.

» Et sans prendre aucune précaution, elle rejeta de côté la tête de Mabel, qui tomba sur le sac de mousse. — La vieille resta là comme une masse.

» Je vis avec stupéfaction qu’elle avait les yeux grands ouverts…

» …… Nous sortîmes de la tente. Autour du feu, qui allait s’éteignant, il y avait un cercle de gitanos endormis.

» Flor avait pris à la main la lampe, qu’elle couvrait d’un pan de sa mante.

» Elle me montra une seconde tente au loin et me dit :

» — C’est là que sont les chrétiens.

» Ceux qui voulaient assassiner Henri, mon pauvre ami.

» Nous allâmes au nord du camp. — Chemin faisant, Flor me fit détacher trois petits chevaux de la Galice qui paissaient les basses branches des arbres, retenus à des piquets par leur licou ; les gitanos ne se servent jamais de mules.

» Au bout de quelques pas, nous trouvâmes la fissure entre deux roches. Nous nous y engageâmes. Trois degrés taillés dans le granit descen-