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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/558

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LE BOSSU.

— Prière, si tu aimes mieux, fit Aurore en rougissant.

— Voici ce que j’appelle une prison bien gardée ! s’écria Flor ; la porte grande ouverte, et personne pour dire gare…

Aurore entra vivement dans la salle basse. Il n’y avait personne, en effet, et les deux battants de la porte étaient ouverts.

Elle appela Françoise et Jean-Marie. Point de réponse.

Nous savons où étaient en ce moment Jean-Marie et Françoise.

Mais Aurore l’ignorait. Après la sortie singulière de maître Louis, qui l’avait prévenue que la nuit serait remplie de bizarres aventures, elle ne put penser que ceci :

— C’est sans doute lui qui l’a voulu…

Elle ferma la porte au loquet seulement et revint vers dona Cruz, occupée à faire des grâces devant le miroir.

— Que je te regarde à mon aise ! dit celle-ci. Mon Dieu ! que te voilà grandie et embellie !

— Et toi, donc ! repartit Aurore.

Elles se contemplèrent toutes deux avec une joyeuse admiration.

— Mais ce costume…, reprit Aurore.

— Ma toilette de bal, ma toute belle, repartit