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Page:Féval - Le Fils du diable - Tomes 3-4.djvu/603

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La douce voix de jeune fille, comme si elle eût voulu obéir à cet ordre ironique, reprit cette partie de la complainte qui raconte les douleurs de la duchesse Constance de Bretagne, et chanta d’une voix pleine de larmes :

Elle cherchait, dans sa détresse,
La forteresse
Où l’Anglais tenait enfermé
Son bien-aimé.

Puis elle dit encore :

— Didier, mon Didier !… où es-tu ?

Le vieux majordome, réduit à l’état d’enfance par son ivresse, s’approcha curieusement de la fenêtre pour voir la chanteuse ; mais au même instant, la porte s’ouvrit, et une vive lumière inonda la chambre.

Maître Alain se retourna.

Il vit Alix de Vaunoy pâle, l’œil égaré, tenant à la main un flambeau. Elle aussi prononça d’une voix étouffée les mêmes mots que la chanteuse :

— Didier ! mon Didier !

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