Aller au contenu

Page:Féval - Le Fils du diable - Tomes 3-4.djvu/661

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oh ! hé ! René ! Oh ! hé !

Martel les vit déboucher dans une petite clairière du taillis. Ils étaient tous trois à cheval.

Au même instant, un pas vif et léger se fit entendre sur la feuillée.

Un adolescent, à la taille frêle, aux longs cheveux blonds bouclés retombant en désordre autour d’un visage d’ange, bondit hors du taillis dans la clairière, et sauta sur la croupe du premier cheval en jetant ses bras autour du cou du cavalier.

Celui-ci se retourna et mit un baiser sur cette tête charmante qui le regardait en souriant.

Puis ce fut le tour des autres cavaliers. L’enfant se laissa glisser à terre et sauta sur la croupe des deux autres chevaux, partageant également entre les nouveaux venus ses caressantes tendresses.

Le front soucieux de Martel se dérida en un sourire. Ses yeux se reposèrent charmés sur ce bel enfant dont l’œil bleu avait une pureté céleste…