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Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/195

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situé à égale distance de la mer et de Sartène, à l’endroit précis que mon instinct me désignait.

On me dit que c’était une fondation du colonel Bozzo.

J’étais payé pour connaître le grand cœur de cet homme de bien. Je suis son obligé, comme mon père et ma bien-aimée petite Irène.

Il me fut dit que l’Hospice du Colonel, outre les malades corses, contenait bon nombre de gens de Paris qui venaient réchauffer sous le soleil méridional leur nature épuisée par les privations ou les excès.

Je ne pouvais m’en aller, cependant, sans avoir interrogé. À mes questions, il fut répondu qu’il n’y avait point de ruines dans le pays, sauf celles de l’ancien couvent de la Merci, situées à plusieurs lieues de là, de l’autre côté de Sartène…

Reynier fut interrompu ici par un bruit qui se faisait à la porte principale.

On essayait familièrement de tourner le bouton en dehors.

Il va sans dire que, pendant les séances données par l’inconnue, l’atelier était fermé.

Comme le bouton résistait, on frappa précipitamment.

— Vous pouvez sortir par ici, dit Reynier en montrant la porte de la rue Vavin. Je reconnais ce visiteur à sa manière de frapper : c’est mon père.