Aller au contenu

Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tenant, et ouvrir ses fenêtres pour se mettre déciment en communication avec Paris éveillé et sous la protection publique.

La commode fut remise en place, les deux verrous furent tirés, la serrure joua.

Le corridor était vide, sans doute, car personne ne profita de la facilité d’entrer.

Quand Vincent eut ouvert sa fenêtre, puis ses persiennes, le grand soleil d’été inonda la chambre.

C’était une belle et fraîche matinée. L’air vivifiait.

Les fenêtres donnaient toutes deux sur de vastes terrains où les constructions se pressent aujourd’hui, mais qui, alors, commençaient à peine à se peupler.

Deux ou trois maisons étaient en train de s’y élever, dont l’une était l’œuvre de Vincent lui-même et appartenait au comte Corona, mari de la belle Fanchette.

Cette maison, qui promettait de faire un charmant hôtel, était la plus éloignée des trois.

Malgré l’heure matinale, on y voyait déjà les maçons à l’ouvrage.

Vincent pouvait entendre le bruit de leurs outils, leurs appels et leurs chansons.

Le sentiment de sécurité qui était déjà en lui s’en accrut tellement que sa poitrine s’élargit, tandis qu’un sourire de franche gaité épanouissait ses lèvres.