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Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/379

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claquer en ville. On aura le temps de vider les plats et de laver la vaisselle.

Il s’arrêta brusquement. Un soupçon lui traversa l’esprit.

— Où diable est passé le chien ? fit-il. Je ne l’ai pas vu sur le tapis à sa place ordinaire… Bah ! il aura été se vautrer dans le cabinet de toilette. Voilà une maison finie. La place n’était pas mauvaise, mais il y avait trop loin pour aller jouer la poule à l’estaminet de l’Épi-Scié.

Vincent, resté seul, vida les tiroirs de son secrétaire. Il prit tout ce qu’il avait d’argent comptant, et fit un paquet de ses valeurs.

Il descendit ensuite à son cabinet de travail où il brûla divers papiers entre autres le plan de l’hôtel Bozzo.

Quand il vit la voilure attelée dans la cour, il sortit sans attendre que Roblot vînt le prévenir. Roblot et lui se rencontrèrent sous le vestibule.

— Monsieur ne veut-il point que je l’accompagne ? demanda le valet.

— Non, répondit Vincent. C’est comme un poids que j’ai sur la poitrine. Je ne suis jamais bien vaillant par ces chaleurs.

Il affecta d’alourdir son pas pour descendre le perron. Roblot et le cocher échangèrent un regard.

— Aidez-moi, dit Vincent qui avait jeté son pa-