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Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/385

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— Il est là, raide comme un bâton, et déjà froid.

— Descends.

Roblot obéit.

— Ouvre le secrétaire.

— Il est fermé et il a emporté la clé.

— Un bon coup de talon… n’aie pas peur, fifi : ton maître ne reviendra pas pour constater l’effraction. Il doit être loin, c’est mon petit doigt qui me l’a dit.

La tablette du secrétaire éclata, brisée. Le colonel demanda :

— A-t-il emporté son argent ?

— Jusqu’au dernier centime, répondit le valet de chambre.

— C’est bien, alors nous sommes fixés… Tu m’avais parlé d’un plan de mon hôtel de la rue Thérèse ?

— Il est en bas, dans le bureau.

— Allons en bas et visitons le bureau.

En bas on ne trouva qu’un petit tas de cendres.

Le colonel se mit devant la fenêtre et tapota les carreaux avec le bout de ses doigts.

— Ah ! le gredinet, dit-il au bout d’une minute, Paris est grand, la banlieue aussi, et la France, et le monde ! Nous allons jouer nous deux à cacher la baguette. Tu t’es laissé dindonner, ma vieille, et moi de même. Sais-tu où demeure M. Lecoq ?