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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/240

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funestes tragédies qu’on chante ou qu’on déclame. La Vestale parisienne eut une moins ennuyeuse histoire, et au coin de ces bocages, où devait s’élever le théâtre du Vaudeville, en face de la maison des agents de change, tout, jusqu’aux sacrifices humains, avait, certes, une bonne odeur de gaieté. On exécute encore les gens dans l’un et l’autre de ces sanctuaires : pleure-t-on pour cela ?

Je me figure les brigands eux-mêmes et les loups aussi sous une apparence aimable. César ne cite, il est vrai, aucun calembour de bandit, aucun coq-à-l’âne de brocanteur, mais sa plume sourit en traçant le nom de Lutèce, qui pourtant signifie fange. Il y avait déjà des paillettes dans cette boue, et César y rencontra peut-être le premier ange du Paradis des femmes.

La première Biche… voyez, cependant, combien profondément on est resté forêt ! une ville qui serait guéret, grève ou prairie, aurait trouvé un autre mot pour désigner cette intolérable et souriante rougeole qui la démange. Les biches ne sont qu’à Paris ; on les y vient chercher du Midi et du Nord, de l’Orient et de l’Occident ; elles se reproduisent là, sans culture et sans soins, providentiellement, comme les truffes en Périgord, comme les marrons à Lyon, comme la sardine sur nos côtes de l’Ouest. C’est la richesse de la contrée. Les sociétés d’acclimatation ont essayé de les transplanter en divers pays ; impossible.

Il faut la forêt, la forêt de Paris. N’apercevez-vous pas la filiation historique et sacrée ? Elles descendent, ces poupées dont le nom presque obscène s’étonne de figurer dans un traité si grave, elles descendent directement de Velléda, qui assassinait déjà les jeunes fils de famille avec une arme d’or !

Quant aux cerfs… Molière est mort et la langue