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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/101

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bout de quelques secondes et se remontrer bientôt après entre deux nuages. La Tamise silencieuse, soulevée en petites vagues dont les rayons lunaires tiraient des milliers de paillettes, étendait sa vaste nappe au pied de l’hôtel du Roi George. Çà et là, des allèges et des embarcations de toutes sortes s’échelonnaient confusément le long de la rive. Un paquebot qui venait de passer laissait dans l’air une traînée de lourde vapeur.

Bob avait déjà dépassé les dernières embarcations à l’ancre et se trouvait dans l’espace libre qui occupe le milieu du courant. Le laird, au contraire, nageait encore parmi le pêle-mêle des barques amarrées.

Le laird était un puissant nageur. Il fendait