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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/117

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dessus du pont de Blackfriars, prenait le bateau à revers et laissait dans l’ombre tout le côté que pouvait apercevoir Angus. L’espoir de surprendre son ennemi et la conscience qu’il avait de son extrême habileté comme nageur, doublaient ses forces. Il allait, silencieusement, n’élevant sa tête au dessus de l’eau que pour respirer et prenant déjà ses mesures pour sauter dans la barque à l’improviste.

Bob, se trouvant placé à contre-jour y voyait, au contraire, parfaitement la partie de la Tamise où nageait le laird et pouvait en quelque sorte calculer exactement la minute où il atteindrait la barque. Mais le scintillement de l’eau soulevée par la poitrine d’Angus l’empêchait de distinguer les traits de son visage.