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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/24

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d’une figure qu’elle devait croire amie, la jeune fille avait repris tout-à-coup une bonne part de sa gaîté native. La pièce où elle se trouvait ne lui semblait plus si sombre ; les bruits du dehors arrivaient à son oreille dépouillés de ce lugubre prestige que leur avait prêté naguère son imagination effrayée.

Une nuance d’inquiétude était venue assombrir au contraire le beau visage de Clary ; on eût dit que la vue de la riante hôtesse eût troublé sa sérénité.

— Pourquoi avoir renvoyé cette bonne femme ? dit enfin Anna ; elle a l’air si doux et si poli !… Je n’ai plus peur… Maintenant je pourrais attendre jusqu’à minuit sans trembler.