Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’aînesse faisait trêve. La vue de Susannah présente et le souvenir de Susannah absente emplissaient sa vie.

Il y a souvent des trésors de jeunesse et de fougue dans ces âmes dont l’enveloppe de glace ne s’est point fondue aux tièdes amours de l’adolescence et qui ont passé, indifférentes, parmi les communes ardeurs de ce qu’on nomme les belles années. Il n’y a, pour savoir aimer follement et sans réserve, que ceux qui aiment tard, après avoir long-temps dédaigné. Brian devait revenir sans doute à l’idée qui dominait son existence, mais cette idée était maintenant moins forte que son amour ; il l’eût reniée peut-être pour un sourire…