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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/287

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teur arrivé au château avec de fort mauvais desseins. — Mais Ruby ne discutait pas, il courait… Vous eussiez dit un tourbillon, madame. Il avait fait plus de trente milles dans la matinée, le noble animal ! Ses naseaux fumaient, ses flancs haletaient, et sa course ne se ralentissait point. Je dépassais avec une rapidité qui tenait de la magie les horses-guards échelonnés pour me cerner. Je ne voyais plus en avant de moi qu’un seul piquet, composé de trois cavaliers, qui manœuvraient pour me couper. J’avais à ma droite la grille d’un parc. Ils venaient à gauche… Pour la première fois depuis que Ruby était à moi, madame, je lui mis mes éperons dans le flanc. Il fit un bon prodigieux : j’étais dans le parc, de l’autre côté de la grille.