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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/311

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main parce que je me savais indigne de vous, je vous laissais croire…

— Êtes-vous indigne de moi, Susannah ? demanda tout-à-coup Brian d’une voix grave et profonde ; répondez, répondez vite, madame. Il faut qu’à cette heure je vous demande pardon à genoux ou que je vous dise adieu pour jamais.

Susannah demeura sans réponse encore durant une minute. L’instant était solennel pour la pauvre fille. Elle sentait à son angoisse que son avenir, son amour et tous ces espoirs de bonheur si chèrement caressés depuis quelques jours étaient en péril et dépendaient d’un mot. Mais son expérience d’une semaine ne lui en avait point appris assez pour