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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/326

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fille : — je voulais tout vous dire… j’étais si joyeuse d’ouvrir mon âme entière à vos regards !… Au lieu de m’écouter, vous m’avez interrogée… vous m’avez demandé si j’étais digne de votre amour… Oh ! Brian, pouvais-je répondre ? moi qui ne crois pas qu’il y ait au monde une femme digne de vous !

Lancester devint triste et baissa la tête. Il se repentait de ses soupçons comme d’un crime. Certes, sur dix Anglais, sur dix hommes pris en n’importe quel pays, neuf pour le moins ne se seraient pas contentés des explications vagues de Susannah, en présence du mystère de sa position, et pourtant Brian se croyait coupable d’avoir douté. Sa froideur, désormais échauffée jusqu’à l’exaltation, met-