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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/40

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avoir dit vrai bien malgré lui : le père et les filles étaient rassemblés sous le même toit.

L’homme qui venait d’entrer était en effet le laird Angus Mac-Farlane, du château de Crewe.

Il avait l’air triste et puissamment préoccupé ; mais cette tristesse n’était point de celles qu’un accident fortuit met sur un visage et que le premier bon vent de gaîté dissipe ; c’était évidemment une tristesse chronique, fruit de longs et incessants soucis. Ses yeux grands et d’un pur modèle étaient creusés et rougis, comme si ses mâles paupières eussent eu l’habitude des larmes. Son front plissé ne s’entourait plus que d’une diaphane couronne de cheveux étiolés ; sa bouche, dont les lignes