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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/201

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mes. — Ces écrivains généreux, disions-nous, sauraient-ils nous apprendre ce qu’il peut y avoir de plus nu que la nudité, de plus mortel que l’inanition, de plus vicieux que le vice, de plus repoussant que la boue ? Les malheureux, entassés dans des caves humides, se nourrissaient-ils donc plus mal encore que maintenant, ou plutôt, mourir de faim était-il plus affreux alors qu’aujourd’hui ? — Oh ! vous savez nous dire, messieurs, combien, dans ces boyaux infects décorés du nom de rue, sur les deux rives de ces ruisseaux noirs, épais, pestilentiels, combien de jeunes filles succombent à de hideuses maladies, combien d’enfants s’éteignent en leur berceau, empoisonnés par l’air du bouge paternel, combien d’hommes, dans la force de