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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/216

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sur un corps plus harmonieux. Il avait, à cet âge de dix-huit ans, où la virilité n’arrête point encore le contour des lignes, cette beauté juvénile et sensuelle que le mot latin formosus décrit d’une manière complète et inimitable. Il avait mieux que cela. Un avenir de vigueur extraordinaire perçait sous là grâce arrondie de ses membres. Les boucles molles et jetées au hasard de ses abondants cheveux cachaient à demi un front royal, tout plein de volonté, de force, de pensée. L’ensemble de ses traits enfin, sculptés si délicatement que les plus charmantes ladies eussent pu en être jalouses, avait, derrière une apparence d’insoucieux courage et de rêveuse poésie, une arrière-expression d’intelligence profonde, mêlée à une fierté sans limites.