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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/268

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qu’une cour de justice juge tant bien que mal, à l’aide de poids multiples et fort divers, parmi lesquels il faut compter d’abord l’équité, puis le hasard, puis les faveurs et les recommandations.

Assurément, nous n’avons en aucune façon la pensée d’accuser de vénalité la justice anglaise, néanmoins il faut bien reconnaître qu’à Londres l’argent gagne presque tous les procès. Que cet argent ne passe pas immédiatement dans la poche des magistrats, c’est ce qu’on ne peut nier, mais ceci importe peu en définitive. Le mal, c’est qu’un homme pauvre et dépourvu de protecteur ne puisse faire valoir les droits les plus évidents. Il est de notoriété publique qu’un certain nombre de livres