Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Sur ces barques, joyeusement pavoisées, on riait, on chantait, on criait. C’était une immense clameur de bien-venue.

On voyait sur ces barques des hommes, des femmes, des enfants. Tout cela était gras et frais, tout cela regorgeait de santé. Un sourire béat embellissait uniformément toutes les physionomies. Cette population respirait la plénitude du bien-être matériel.

Aux temps du paganisme, il y avait comme cela, disent les poètes, un petit coin du globe où le malheur était inconnu. Ce lieu fortuné avait nom l’Arcadie. Il était habité par des bergers candides et des bergères roses, innocents, les uns et les autres, autant et plus que leurs brebis. L’enfance y était sainte, l’âge vi-