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Page:Fabre - Chroniques, 1877.djvu/5

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AVIS AU LECTEUR.


Notre littérature est en pleine floraison. Chaque saison voit naître un ouvrage nouveau, prose ou vers. Autour de moi, mes confrères se relisent, se recueillent et font réimprimer leurs écrits. Qu’est-ce à dire ? Il y a donc des lecteurs au Canada, et même des acheteurs ? L’abonné fidèle nous suivrait du journal jusqu’au livre ? Je me pique d’émulation et je veux comme les autres en tenter l’épreuve. Aussi bien mes amis m’y invitent, et, en refusant de me rendre à leurs instances, j’aurais l’air de douter d’eux, autant pour le moins que de moi-même.

Je commence aujourd’hui mon entreprise par un volume de Chroniques et je la continuerai peut-être, si le lecteur m’y convie, par un volume de Causeries Littéraires. Ces chroniques réimprimées sans retouche, et de dates diverses, auront, à défaut d’autre mérite, celui de rappeler au lecteur quelques souvenirs, déjà à demi-effacés, qui le rendront indulgent pour l’auteur.


H. F.