Aller au contenu

Page:Fabre - Les Auxiliaires (1890).djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
RÉCITS DE L’ONCLE PAUL

Pour grimper contre le tronc d’arbre exploré et se tenir accroché de longues heures, s’il le faut, au point qui lui paraît recéler des larves, le pic a des jambes courtes, puissamment musclées, que terminent des pattes à quatre doigts épais, tournés deux en avant et deux en arrière, et armés d’ongles robustes et arqués. La station contre la surface verticale d’unPic attaquant un arbre vermoulu.
Pic attaquant un arbre vermoulu.
tronc d’arbre est non seulement favorisée par la répartition des doigts en deux couples égaux en avant et en arrière, et par la puissance des ongles, qui se cramponnent aux rugosités de l’écorce, mais encore par un troisième point d’appui fourni par la queue. Les fortes plumes de la queue sont raides, un peu fléchies en dedans, usées au bout et garnies de soies rudes. Quand il frappe du bec un point qui demande un travail prolongé, le pic s’établit solidement sur le trépied