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la danse macabre
— Monstre joli, monstre insolemment impavide,
Ton regard inerte et vide
Qui sourit, scintille et dort,
Vous aspire comme un gouffre…
Une voix quelque part ricane : — Amour et mort !
— Telle une flamme de soufre
Quel feu luit sous ta prunelle
Doucereusement placide,
Profonde comme le vide,
Pesante comme le monde
Ou l’effroi qu’elle recèle ?
C’est un feu qui brûle et gèle,
Une flamme au fond d’une onde…
Amour et mort,
— L’explorateur téméraire
De ton vertige est sa proie ;
Goutte à goutte le vont traire
Les ventouses de l’effroi ;
La soif morne le dévore :
Te boire, être bu par toi !
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