Ce sont les rats ma mère ?
Madame c’est le chat !
Et Cendrillon la pauvre fille
À Chérubin fait confidence :
— Ma poitrine brûle et fourmille,
Mes seins ont mal, ils se distendent,
Ils tirent sur mon cœur ensemble,
Tirent à l’arracher… je souffre,
Qu’ai-je donc fait pour tant souffrir ?
Mon sang coule de moi comme l’eau d’une source,
Mon ventre pèse, il me brûle, ô martyre.
De lancinants frissons y entrent,
Jusqu’au cœur je les sens qui montent :
Ô mon Dieu, vais-je donc mourir ?
Je grelotte, je brûle et ma poitrine bout.
Des fantômes qui me font honte
La nuit descendent m’assaillir…
Ô Dieu je souffre et de partout je souffre,
Qu’ai-je donc fait pour tant souffrir ?
Les filles, les garçons, les hommes, tout, me troublent.
Et l’instant d’après me font peur.
Mes seins se crispent sur mon cœur…
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la danse macabre
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