Mercure les pourchasse avec son caducée :
— Langoureusement enlacés
Les couples sans rien voir tournoient,
Et la Mort dit : C’est assez.
Êperdûment enlacés,
Tournent la Mort et l’Amour. —
Un squelette pochard plein de jus de bouteille :
— Et la terre tourne, tourne.
Tourne, tourne, tourne, tourne…
Un âne à pince-nez approuve des oreilles :
— La terre tourne, tourne, tourne,
Elle tourne autour du soleil ! —
La cloche bat et bat comme une obsession :
— Je tonne et c’est la voix du maître qui t’appelle.
Tes joies je les martèle et tes deuils sous mes bonds ;
J’avertis les vivants, j’endors les moribonds.
Et j’éveille les morts à la vie éternelle. —
Vincent porte Mireille et l’adjure tout bas :
— Ô Magali ma tant aimée,
Image inerte entre mes bras,
Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/47
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
la danse macabre
— 45 —