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Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/93

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la danse macabre

 Seins resplendissants !
 — Gorges qu’on dévore !
 — Gorges libertines
 Qui font les mutines,
 Quand l’amant s’obstine
 Et devient pressant !
 — Gorges dépravées !

Don Juan : — Jusqu’au bout ! une autre, ô cœur, sois ferme !

 — Il s’ouvre, il se referme,
 Ce miraculeux ventre ;
 Toute ordure y fermente.
 Toute semence y germe ;
 Ô cloaque et matrice,
 Gésine et pourriture ;
 Insondable orifice.
 Tout s’y fait nourriture,
 Et, nature complice,
 Au fond de son conduit
 Nos destins s’accomplissent
 Et se couve la vie ! —

Tous les masques : — Elle est le stupre inassouvi !

Don Juan : — Une encore, une qui me console !

— 91 —