Le plaisir s’enfuit avec l’heure,
Le bonheur est une fusée,
On le cherche, il n’est déjà plus
Et notre ardeur s’y est brisée :
Il n’est de grâce inépuisée
Que dans Notre-Seigneur Jésus !
Devant l’effrayant nom les spectres se dispersent.
La cloche tinte et douce ainsi qu’une caresse :
— Quand voudras-tu, quand voudras-tu ?
— Ô Mère de miséricorde,
Ma vie et mon espoir, salut !
Notre-Dame Marie, accorde
Ton aide à moi qui tends les bras !
La cloche tinte avec toujours plus de douceur :
— Quand tu voudras, quand tu voudras !
— Marie, ô Mère du Sauveur,
Priez pour moi, pauvre pécheur,
Ici comme à ma suprême heure !
Le dernier, Arlequin s’est envolé, criant
Dans un rire : — Psit, psit, beau masque, c’est l’instant !
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la danse macabre
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