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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/110

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L’AMOUR MUET.

toute la journée à m’ennuyer, apprends que je cherchois un ami qui, m’ayant donné rendez-vous sur ce pont, m’a fait attendre inutilement. » — « Avec votre permission, je vous dirai que votre ami est un coquin de s’être ainsi moqué de vous. S’il m’en faisoit autant, je lui appliquerois un coup de ma béquille quand je le rencontrerois. Dans le cas où quelqu’obstacle l’auroit empêché de tenir sa parole, il devoit vous le faire savoir, et ne pas vous tenir ainsi toute une journée sur vos pieds. » — « Je ne puis pourtant pas me fâcher de ce qu’il n’est pas venu, car il ne m’a rien promis. C’est un rêve qui m’a dit que je rencontrerois ici mon ami. » — François parla d’un rêve, parce que l’histoire du revenant étoit trop longue à raconter. « Cela est différent, reprit le vieillard ; puisque vous fondez vos espé-