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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/124

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L’AMOUR MUET.

cependant, depuis qu’elle avoit appris la nouvelle de la fortune brillante de l’homme que son cœur adoroit, ses vues s’étoient agrandies ; elle pensoit avec plaisir que, par son choix, elle réaliseroit les desirs de sa mère.

Ce beau rêve s’étoit évanoui ; François ne se montroit plus. On commençoit même à parler dans la ville de son alliance prochaine, avec une demoiselle d’Anvers très-riche. Cette nouvelle porta la désolation dans le cœur de Méta. Elle jura de le bannir de ses pensées ; elle mouilla son ouvrage de ses pleurs.

Dans un moment où, parjure à son serment, elle pensoit à l’infidèle, parce que toutes les fois qu’elle garnissoit son rouet, elle se rappelait le dicton suivant, que lui