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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/154

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les portraits de famille.

sonne qui avoit raconté l’histoire, « je préfère les portraits où l’on peint l’individu occupé d’un objet quelconque. Alors la figure représentée est entièrement étrangère à ceux qui la regardent ; au lieu que dans le simple portrait, elle fixe ses yeux inanimés sur ce qui se passe autour d’elle. De tels portraits me semblent aussi contraires aux lois de l’illusion, que les statues peintes. »

« Je partage cet avis, » répliqua Ferdinand ; « car le souvenir de l’impression terrible produite à l’époque de ma jeunesse, par un portrait de ce genre, ne s’effacera jamais de mon esprit. »

« Ah ! racontez-nous cela, » dit la demoiselle aux cheveux blonds, qui n’avoit pas encore quitté la petite chaise. « Vous