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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/198

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les portraits de famille.

ta-t-il en riant et en se tournant à moitié vers le reste de la société, comme s’il eût été question d’objets indifférens.

Ferdinand passa une nuit très-agitée, en songeant à l’entretien qu’il devoit avoir avec le baron ; celui-ci le trouva à sa fenêtre, quoique l’aurore parût à peine.

« Vous savez », dit le baron, « que j’avois épousé la sœur du vieux comte de Wartbourg. Cette alliance fut moins la cause que la suite de notre intime amitié. Nous connoissions réciproquement nos pensées les plus secrètes, et l’un n’entreprenoit rien que son ami n’eût autant de part que lui-même au projet qu’il formoit. Le comte avoit pourtant un secret pour moi ; mais je n’en aurois rien su, si le hasard ne me l’eût découvert. »