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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/277

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la tête de mort.

la pointe de son épée, la tint en l’air devant lui, et s’avança vers les spectateurs un peu émus.

« Qui es-tu, misérable poussière que je tiens au bout de mon épée ? » demanda Calzolaro, le regard assuré et la voix bien posée ; mais à peine a-t-il proféré cette question, que soudain il pâlit, son bras tremble, ses genoux chancellent, ses yeux hagards fixés sur la tête, se troublent ; il a à peine la force de poser l’épée et la tête sur l’autel ; il tombe soudainement à terre avec tous les symptômes d’une épouvante extrême.

Les spectateurs, hors d’eux-mêmes, regardent le maître de la maison ; celui-ci à son tour les regarde. Personne ne sait si cette chute fait partie de la scène, ni s’il est possible de l’expliquer.