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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/282

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la tête de mort.

Le colonel lui dit qu’il avoit là une très-bonne pensée qui le consoloit de ce que la fête avoit manqué.

L’assemblée ne se lassoit cependant d’adresser à Calzolaro une foule de questions dont quelques-unes étoient assez bizarres. On désiroit savoir, entr’autres, si la tête qui lui avoit apparu ressembloit à celle d’un cadavre ou à celle d’un homme vivant.

« C’est probablement à la première, » répondit-il, « l’effet terrible de l’ensemble de l’apparition m’avoit comme foudroyé ; de sorte que j’ai pu oublier les détails. Représentez-vous un fils qui, à la pointe d’une épée qu’il tient à la main, aperçoit la tête de son père ! L’idée seule peut faire perdre la raison. »