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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/58

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L’AMOUR MUET.

dernière fois, la prière la frappa ; elle réfléchit un instant, et devina bientôt pour qui on la disoit : elle s’y joignit avec la plus grande ferveur, et recommanda bien ardemment le jeune voyageur à la protection de son ange gardien.

François, cependant, continuoit son voyage. Il avoit, par un jour très-chaud, traversé un canton désert de la Westphalie sans rencontrer une seule maison. A l’approche de la nuit, un orage furieux éclata ; il plut à torrent ; le pauvre François fut mouillé jusqu’aux os. Il se trouvoit bien embarrassé, lorsqu’il aperçut dans le lointain une lumière, vers laquelle il dirigea les pas de son cheval ; mais en approchant, il découvrit une misérable chaumière qui ne lui promettoit pas grand secours, car elle ressembloit plus à une