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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/133

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l’heure fatale.

un dimanche : nous voulions enfin, Séraphine et moi, rendre une visite que nous avions différée depuis bien long-temps : cependant, quoique ma sœur aimât beaucoup à être avec moi, elle évitoit ma société, lorsqu’elle n’en pouvoit jouir qu’au milieu d’une assemblée brillante dont la contrainte en faisoit disparoître le charme. Se parer pour aller dans un cercle, étoit pour elle un tourment anticipé ; car elle ne se soumettoit, disoit-elle, à cette gêne que pour se réunir à des gens dont le caractère frivole et dissipé lui déplaisoit souverainement. Dans des occurences semblables, elle rencontroit quelquefois des personnes à qui elle ne pouvoit adresser la parole sans frissonner, et dont l’approche la rendoit malade pour plusieurs jours.