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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/147

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l’heure fatale.

« Mon père m’a raconté toutes ces particularités dans la suite ; car dans le moment j’étois tellement troublée, que j’avois perdu l’usage de mes sens.

« Lorsque Séraphine eut fermé les yeux, je revins à une vie qui alors me paroissoit insupportable. Je craignois que l’état de stupeur où m’avoit jetée l’idée de la perte qui me menaçoit, n’eût semblé à ma sœur un manque d’attachement. Depuis lors, je n’ai jamais pensé à cette scène accablante sans éprouver un violent frisson.

« Tu conçois, me dit mon père (ce fut à l’heure actuelle, et devant cette même cheminée où nous sommes placés en ce moment) ; tu conçois que la prétendue vision doit encore être tenue très secrète.