Aller au contenu

Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
l’heure fatale.

« Sois la bien-venue ! » s’écria Florentine, en voyant le feu de la cheminée, que l’on n’avoit pas entretenu, s’éteindre tout-à-coup. Puis elle se leva de dessus sa chaise ; les bras ouverts, elle marchoit vers la porte que Marie et Amélie regardèrent en gémissant profondément, et par où venoit d’entrer l’image de Séraphine éclairée des rayons de la lune. Florentine serra sa sœur dans ses bras.

« A toi, pour jamais ! » Ces mots, prononcés d’un son de voix doux et mélancolique, frappèrent l’oreille d’Amélie et de Marie ; mais elles ne surent pas s’ils avoient été proférés par Florentine, par le fantôme, ou par les deux sœurs ensemble.

Presqu’au même instant, les domestiques entrèrent, l’air effaré, pour savoir